La com­pa­gnie NRBC

En adé­qua­tion avec l’analyse déter­mi­niste des risques tech­no­lo­giques liés à son sec­teur de com­pé­tence, la Bri­gade pos­sède un véri­table savoir-​faire dans le domaine nucléaire, radio­lo­gique, bio­lo­gique et chi­mique (NRBC) ce qui lui donne une indé­niable plus-​value quant à la qua­li­té de sa réponse opérationnelle.

Visant à mai­tri­ser les risques nucléaires, radio­lo­giques, bio­lo­giques et chi­miques, cette spé­cia­li­té se décline sous dif­fé­rents aspects au sein de la BSPP :

- inter­ven­tion avec pro­duit chi­mique dan­ge­reux (pro­duits domes­tiques, feux indus­triels, acci­dent de trans­ports de matières dan­ge­reuse, pol­lu­tion ter­restre ou aqua­tique, etc.) ;

- inter­ven­tion avec matière radioactive ;

- inter­ven­tion avec risque bio­lo­gique (poudre sus­pecte, prise en charge d’une vic­time hau­te­ment infec­tieuse, etc.) ;

- décon­ta­mi­na­tion de nom­breuses personnes.

Créée le 9 sep­tembre 2010, cette der­nière est garante de la mise en œuvre des savoir-​faire et des maté­riels spé­cia­li­sés sur opé­ra­tion.
Elle a pour mis­sion :
d’assurer, sur l’ensemble du sec­teur de com­pé­tence de la Bri­gade, l’appui des pre­miers inter­ve­nants dans le domaine NRBC. Elle met ain­si en œuvre des groupes d’intervention chi­mique, radio­lo­gique ou bio­lo­gique, ain­si que des moyens per­met­tant la décon­ta­mi­na­tion de masse dans le cadre d’évènements impli­quant de nom­breuses vic­times en ambiance NRBC. Elle pos­sède aus­si du maté­riel de dépol­lu­tion qui lui per­met d’agir direc­te­ment sur une pol­lu­tion, d’en limi­ter l’étendue et d’en assu­rer la récu­pé­ra­tion.
Outre son enga­ge­ment opé­ra­tion­nel, la com­pa­gnie par­ti­cipe aus­si à la for­ma­tion du per­son­nel spé­cia­liste et non spé­cia­liste de la Bri­gade ain­si qu’à de nom­breux exer­cices inter-​groupements.
De plus, elle déve­loppe de nom­breux par­te­na­riats hors BSPP, appor­tant son exper­tise et ses com­pé­tences en termes de pré­vi­sion, de pla­ni­fi­ca­tion opé­ra­tion­nelle, d’entraînements, voire de formation.

Défi­ni­tion des risques

Nucléaire
Le domaine nucléaire concerne les réac­tions de fis­sion et celles de fusion, c’est-à-dire les deux types de modi­fi­ca­tions de l’énergie des noyaux ato­miques.
Cela prend en compte, d’une part, la trans­for­ma­tion à des fins civiles (cen­trale nucléaire) pour pro­duire de l’électricité et, d’autre part, la trans­for­ma­tion à usage d’armes de des­truc­tion mas­sive (les bombes ato­miques soit à fis­sion soit à fusion). Toutes les émis­sions nucléaires sont for­te­ment radio­ac­tives ; l’inverse n’est pas vrai.

Radio­lo­gique
La radio­ac­ti­vi­té est la pro­prié­té des atomes à émettre des rayon­ne­ments, c’est-à-dire un déga­ge­ment d’énergie lorsqu’ils se trans­forment.
Il existe plu­sieurs types de rayon­ne­ments radio­ac­tifs :
α (alpha), grosse par­ti­cule (noyau d’hélium) très toxique mais qu’une feuille de papier peut arrê­ter ;
β (bêta), par­ti­cule élec­tro­nique, dont la dan­ge­ro­si­té varie et qu’une feuille d’aluminium peut arrê­ter ;
γ (gam­ma) et X, qui sont des ondes (ou rayon­ne­ments stric­te­ment élec­tro­ma­gné­tiques) contre les­quels il est par­fois dif­fi­cile de se pro­té­ger (une épais­seur de plomb ou de béton peut arrê­ter un rayon­ne­ment X ou γ de faible éner­gie). Le phé­no­mène radio­ac­tif existe même sans trans­for­ma­tion éner­gé­tique nucléaire de type fis­sion ou fusion.

Bio­lo­gique
Le risque bio­lo­gique concerne la pré­sence d’agents bio­lo­giques patho­gènes dans dif­fé­rents milieux (air, eau, etc.). Les agents patho­gènes sont res­pon­sables de mala­dies infec­tieuses chez l’homme. Ils com­prennent les bac­té­ries, les virus, les para­sites et les champignons.

Chi­mique
Le risque chi­mique tra­duit l’exposition à un agent chi­mique dan­ge­reux, géné­ra­le­ment à l’occasion d’activités de pro­duc­tion, de manu­ten­tion, de sto­ckage, de trans­port, d’élimination ou de trai­te­ment, ou à la dif­fu­sion volon­taire dans l’environnement de pro­duits chi­miques dangereux.

La com­pa­gnie NRBC se com­pose de trois centres de secours :
Pou­chet (Paris XVIIe) ;
Run­gis (94) ;
Livry-​Gargan (93).