GROUPE D’EXPLORATION LONGUE DURÉE (GELD)

La fonc­tion ELD consti­tue une adap­ta­tion de la réponse opé­ra­tion­nelle en cas d’in­ter­ven­tion pour feu ou en atmo­sphère vicié dans des ins­tal­la­tions natu­relles ou arti­fi­cielles ; en super­struc­ture ou en infra­struc­ture ; avec des che­mi­ne­ments longs, com­plexes et ou exigus.

Pour­quoi les ELD ?

Sur feu, les ELD pro­fitent d’une excep­tion­nelle sou­plesse d’emploi. La limite des 25 minutes de temps d’engagement ne s’appliquant pas, une équipe ELD peut pour­suivre ses enga­ge­ments aus­si long­temps que le per­mettent les bou­teilles d’air : soit 1h en moyenne.
Les équipes n’utilisent pas non plus de ligne-​guide et peuvent donc dépas­ser les 50 m de dis­tance. On ne parle plus de recon­nais­sances mais bien d’exploration.
Par­ti­cu­liè­re­ment variées, les mis­sions réa­li­sables par les ELD consti­tuent un véri­table atout pour le COS : explo­ra­tion, extrac­tion, extinc­tion, effrac­tion ou encore appui (sécu­ri­ser, gui­der, bali­ser, éclai­rer, etc.).

Le robot d’extinction « REX »

Pilo­té par le groupe ELD, le robot REX pèse 595 kg. Il est équi­pé d’une lance, d’une tou­relle, d’un pare-​buffle et d’une camé­ra. Ses mis­sions sont :

  • Éteindre un incen­die non acces­sible direc­te­ment par les pompiers ;
  • Recon­nais­sances à distance ;
  • Déga­ge­ment d’obstacle.

Il peut se dépla­cer à une vitesse de 3,5km/h, à un jet de 25m envi­ron et une auto­no­mie de 5h.
Les robots sont uti­li­sés depuis 1970 à la bri­gade, son ancêtre était la lance auto mou­vante télé­gui­dée mise au point par les pompiers de Paris.

Le groupe d’extraction spé­cia­li­sé (GES)

Tous les per­son­nels ELD suivent une for­ma­tion com­plé­men­taire impli­quant l’extraction de vic­times dans un contexte d’attentat, de périple meur­trier ou de prise d’otage. Cette com­po­sante s’intègre dans une manœuvre d’ensemble aux côtés des forces de police.
Sur la zone d’intervention, le GES doit prendre en compte le nombre de bles­sés, la nature des bles­sures, la com­plexi­té du ter­rain et le désordre géné­ré. Ces situa­tions excep­tion­nelles impliquent un mode d’action pri­vi­lé­giant une approche et une prise en charge rapide : sau­ve­tage, trai­te­ment des patho­lo­gies les plus graves, triage et éva­cua­tion vers les points de regrou­pe­ment des vic­times.
Les mili­taires doivent s’attendre à trai­ter de nom­breuses vic­times dont la patho­lo­gie domi­nante est celle des bles­sures de guerre.

En 2021, les pompiers du groupe explo­ra­tion longue durée ont réa­li­sé 112 interventions.