{"id":189551,"date":"2022-03-14T09:25:15","date_gmt":"2022-03-14T08:25:15","guid":{"rendered":"https:\/\/pompiersparis.fr\/?page_id=189551"},"modified":"2024-02-27T16:30:13","modified_gmt":"2024-02-27T15:30:13","slug":"le-bataillon","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/pompiersparis.fr\/historique\/le-bataillon\/","title":{"rendered":"Le Bataillon"},"content":{"rendered":"\n
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LE bataillon<\/strong><\/h1>\n<\/div><\/div>\n\n\n\n
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LE 18 SEPTEMBRE 1811, le bataillon de sapeurs-\u200bpompiers de PAris<\/strong><\/h2>\n\n\n\n

200 ans de protection des populations<\/strong><\/strong><\/h2>\n\n\n\n

L\u2019introduction des pompes de Dumouriez \u00e0 Paris en 1699 sur la base d\u2019un contrat royal pose la premi\u00e8re pierre de ce qui va devenir par la suite le corps des gardes pompes de la capitale. Cette organisation, dont on ne per\u00e7oit le fonctionnement que dans ses grandes lignes, conna\u00eet des hauts et des bas. Sa taille ne cesse pourtant d\u2019augmenter. \u00c0 cette \u00e9poque, la tactique d\u2019attaque des feux est rudimentaire. Seules, la connaissance et l\u2019intr\u00e9pidit\u00e9 des ouvriers du b\u00e2timent, parmi lesquels sont recrut\u00e9s les gardes pompes, guident les actions de sauvetage et d\u2019extinction.<\/p>\n\n\n\n

Apr\u00e8s la R\u00e9volution, les gardes pompes pr\u00eatent spontan\u00e9ment serment au nouveau r\u00e9gime. Le Directoire, le Consulat et l\u2019Empire n\u2019apportent que peu de modifications \u00e0 l\u2019organisation qui p\u00e9riclite. Le Premier Consul a bien senti la n\u00e9cessit\u00e9 de r\u00e9former ce corps, mais la r\u00e9organisation de 1801, qui suit de pr\u00e8s la cr\u00e9ation de la pr\u00e9fecture de Police de Paris, ne porte pas ses fruits. L\u2019incendie meurtrier du bal de l\u2019ambassade d\u2019Autriche en juillet 1810, lors des festivit\u00e9s de son mariage avec Marie Louise, rappelle \u00e0 l\u2019Empereur toute l\u2019importance du bon fonctionnement du service d\u2019incendie dans la capitale.
Malgr\u00e9 le courage et le d\u00e9vouement des gardes pompiers que l\u2019on accuse, parfois \u00e0 tort, de multiples d\u00e9faillances, le service de lutte contre les incendies laisse appara\u00eetre ses faiblesses : retards, mat\u00e9riel insuffisant et peu fiable, personnel mal entra\u00een\u00e9 et responsables incomp\u00e9tents. Le personnel pr\u00e9sent \u00e0 l\u2019ambassade le jour du drame est lav\u00e9 de tout soup\u00e7on par une enqu\u00eate men\u00e9e par le comte de Montalivet. En revanche, les chefs de l\u2019ancienne organisation sont licenci\u00e9s et le corps des gardes pompes est supprim\u00e9.<\/p>\n\n\n\n

Apr\u00e8s cette catastrophe, l\u2019Empereur r\u00e9organise ce service public en cr\u00e9ant le premier corps militaire de sapeurs-\u200bpompiers, compos\u00e9 des sapeurs du g\u00e9nie de la garde imp\u00e9riale d\u00e9di\u00e9s \u00e0 la d\u00e9fense contre l\u2019incendie des ch\u00e2teaux imp\u00e9riaux.<\/p>\n\n\n\n

Cr\u00e9ation en 1811 du bataillon de sapeurs-\u200bpompiers pour la ville de Paris<\/strong><\/h2>\n\n\n\n

Voulue par l\u2019empereur Napol\u00e9on 1er<\/sup>, la cr\u00e9ation par un d\u00e9cret imp\u00e9rial le 18 septembre 1811<\/strong> du bataillon de sapeurs pompiers de Paris pr\u00e9sente un caract\u00e8re original et innovant, consacrant le passage d\u2019une organisation civile et communale \u00e0 un corps militaire. Ce choix d\u2019un statut aussi atypique pour un service public fait \u00e9cho \u00e0 la cr\u00e9ation, onze ans plus t\u00f4t, de la pr\u00e9fecture de Police de Paris, instance juridico administrative tout aussi singuli\u00e8re.
Ainsi, et d\u00e8s sa cr\u00e9ation, ce corps militaire est plac\u00e9 sous l\u2019autorit\u00e9 du pr\u00e9fet de Police de Paris, responsable de la s\u00e9curit\u00e9 de la capitale. Ce statut militaire et cette subordination \u00e0 un pr\u00e9fet se sont ensuite impos\u00e9s, apr\u00e8s un long cheminement, comme la cons\u00e9quence logique de l\u2019esprit du d\u00e9cret du \u00ab 12 messidor an 8 \u00bb.<\/em><\/p>\n\n\n\n

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Aujourd\u2019hui la sp\u00e9cificit\u00e9 militaire assure toujours aux habitants de la capitale et des trois d\u00e9partements de la petite couronne un niveau sans \u00e9gal de disponibilit\u00e9 et de performance des protecteurs de la cit\u00e9.<\/p>\n<\/blockquote>\n\n\n\n

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\u00c0 la formation du Bataillon en 1811, les sapeurs pompiers de Paris prennent en compte une mission : la lutte contre les incendies, dont ils ignorent encore l\u2019importance et les d\u00e9veloppements.<\/p>\n\n\n\n

Quatre compagnies sont alors cr\u00e9\u00e9es pour r\u00e9pondre aux incendies.<\/p>\n\n\n\n

S\u2019appuyant sur un tryptique fonctionnel typiquement militaire (formation pouss\u00e9e des hommes, recherche technologique syst\u00e9matique et mise en place de proc\u00e9dures op\u00e9rationnelles efficaces)<\/em>, le Bataillon s\u2019approprie tr\u00e8s rapidement son nouvel environnement et devient, d\u00e8s la fin de la deuxi\u00e8me moiti\u00e9 du XIXe<\/sup> si\u00e8cle, un mod\u00e8le d\u2019organisation du service public de lutte contre l\u2019incendie et une r\u00e9f\u00e9rence nationale, voire internationale.<\/p>\n<\/div>\n<\/div>\n\n\n\n

Plusieurs chefs de corps se succ\u00e8dent jusqu\u2019en 1814. \u00c0 cette date, le commandement est confi\u00e9 au chef de bataillon Plazanet<\/strong>. Il dote le Bataillon d\u2019un manuel d\u2019instruction, impose que les sapeurs soient casern\u00e9s et introduit la pratique de la gymnastique pour former des sauveteurs efficaces et audacieux.
Le processus de militarisation, fastidieux, est perturb\u00e9 par les r\u00e9volutions parisiennes. Il n\u2019est r\u00e9ellement achev\u00e9 qu\u2019en 1830. Sur le plan du mat\u00e9riel, les pompiers disposent de pompes \u00e0 bras, de tonneaux, de haches et de cordages.<\/p>\n\n\n\n

En 1830, le lieutenant colonel Gustave Paulin<\/strong>, prend le commandement du Corps et invente le premier appareil respiratoire pour permettre d\u2019intervenir dans les locaux enfum\u00e9s. Appel\u00e9e \u201cBlouse Paulin\u201d, cet appareil est, en principe, assez simple : une casaque en cuir recouvrant le torse, les membres sup\u00e9rieurs et la t\u00eate du porteur. Elle est reli\u00e9e par un tuyau \u00e0 une pompe \u00e0 bras (stationn\u00e9e \u00e0 l\u2019ext\u00e9rieur de l\u2019incendie), sur laquelle un autre sapeur-\u200bpompier, envoie de l\u2019air frais pour cr\u00e9er une l\u00e9g\u00e8re surpression dans la blouse et permettre au porteur de respirer.<\/p>\n\n\n\n